samedi 21 septembre 2013

La place de l'Allemagne dans l'Europe et dans le monde

Par La Voix de la Russie | En effet, l’évolution de l’Allemagne et de toute l’UE dépend de l’issue des législatives qui auront lieu ce dimanche. L’Irlande, le Portugal et la Grèce qui ont besoin d’une nouvelle tranche de crédits, se figent dans l’attente. Que l’UE continue son opération de sauvetage des économies en détresse dépend des forces politiques qui auront la majorité au Bundestgag.


« La Grèce doit passer par les élections mais elles auront lieu en Allemagne ». Ce trait d’esprit fait par un journal est plus actuel que jamais. Des résultats des législatives allemandes dépend la poursuite ou, au contraire, la révision des mesuses anticrise au niveau de l’UE. L’Allemagne avait déjà dépensé plus de 300 milliards d’euros, soit 13% de son PIB pour sauver la zone euro.

La victoire d’Angela Merkel semble être gagnée d’avance avec plus de la moitié d’intentions de votre contre seulement un quart pour son principal concurrent, le social-démocrate Peer Steinbrück. Les actuels rivaux ont cependant un passé politique commun parce que Steinbrûck avait assumé jusqu’en 2009 les fonctions de ministre des finances. Désormais, ll soumet son ex-coéquipière à une critique foudroyante bien que, globalement, il reste dans le sillage de la politique appliquée part la chancelière. Steinbrück accuse plus particulièrement Merkel d’implication plutôt tiède de l’Allemagne dans le sauvetage des économies à problèmes. Il se prononce pour l’aide à la zone euro même si les Allemands devaient se serrer la ceinture. Par contre, Merkel évite de contracter les engagements qui dépasseraient les possibilités de Berlin, fait remarquer Igor Maksimytchev, directeur de recherche à l’Institut de l’Europe :

L’opposition allemande en la personne des sociaux-démocrates tente d’interpréter la ligne politique de Merkel comme un doute sur les bienfaits de l’intégration européenne. Le candidat social-démocrate a notamment accusé la chancelière du manque d’enthousiasme européen. Pourtant, l’euroscepticisme répandu en Allemagne, plaide justement en faveur de la prudence préconisée par la chancelière.

Les sociologues estiment qu’aucun parti ne pourra obtenir la majorité absolue pour former tout seul le cabinet. C’est pour cette raison que tout dépend du parti qui sera en position de force au Bundestag. Les voix des Allemands se sont partagées le cas échéant. Selon les récents sondages, 38% des électeurs sont prêts à soutenir le bloc conservateeur de Merkel CDU/CSU qui peut récolter 44% des voix avec son partenaire de la « grande coalition », le FDP. Par contre, leurs opposants du centre gauche dirigés par Steinbrück pourraient se faire 1% de plus. Ecoutez le commentaire de Vlasisslav Belov qui dirige le centre d’études germaniques de l’Instiitut de l’Europe :

Reste à savoir ce qui se passera à l’issue des législatives. Verra-t-on se maintenir aux commandes l’ancienne coalition CDE/CSU/FDP et s’efforcera-t-elle de rééditer la « grande coalition » modèle 2005? Mais on a également dans le plateau de la balance les voix qui se porteront sur le parti flambant neuf d’Alternative pour l’Allemagne.

Ce parti est le mal aimé à la fois des partisans de Merkel et et de l’opposition. Les eurosceptiques préconisent le retrait de l’Allemagne de la zone euro et le retour au mark allemand. Ils se dressent contre toute forme d’aide aux pays à problèmes aux frais des contribuables allemands. S’ils parviennent à se faire élire au parlement, il faudra bien créer la « grande coalition » composée des partis de Merkel et de Steinbrück. Les parties seront alors obligées de rechercher des compromis y compris en ce qui concerne la participation de l’Allemagne au sauvetage des économies européennes. Certes, la politique restera globalement la même mais les divergences sont inévitables, estime Vladislav Belov :

L’Allemagne fait partie des pays qui imposent une politique d’austérité aux pays en crise. D’un autre côté, c’est précisément l’Allemagne qui prend les grands engagements en matière d’assurance des risques qui peuvent se manifester en Europe. La position allemande restera aussi sévère qu’avant même au cas où les membres éventuels de la future coalition gouvernementale se dressent contre la poursuite de cette politique.

Entre-temps, c’est la Grèce qui se préoccupe le plus de l’issue des élections allemandes. Athènes attend non seulement une nouvelle tranche de crédits mais encore l’effacement d’une partie sa dette. Cependant, Merkel avait déjà déclaré que Berlin se refusaient à cautionner un nouvelle effacement de la dette grecque. Toutefois, il faudra revoir cette position si l’opposition parvient à rafler la majorité des sièges au parlement en formant, par exemple, une coalition avec les « Verts ».
Tatiana Golovanova

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