samedi 31 août 2013

G20 : comment diminuer la dette publique ?


© Photo : EPA

Par La Voix de la Russie | Nous vivons actuellement dans une époque très particulière. La crise financière mondiale est en train de se résorber. L’économie ne devrait plus chuter. Cependant, nous n’avons pas le courage d’affirmer que tout va bien : à la crise financière a été substituée une nouvelle dépression mondiale. Certains économistes l’ont déjà baptisée la Troisième Grande Dépression.


Le problème se trouve dans le fait que la majorité de pays développés ont beaucoup trop misé sur la mondialisation. Et, s’étant retrouvés face à la crise en espérant que leurs partenaires dans l’économie mondiale allaient les aider, ils ont fait des pas qu’ils n’auraient jamais faits seuls. La Grèce et la Chypre en sont les exemples les plus parlants. Mais ces pays ne sont pas les seuls.

Aujourd’hui, il faut donc sortir de la fosse d’après crise, alors qu’il n’y a pas les fonds nécessaires. Enfin, il y en a, mais ils partent sans cesse dans le « trou noir », le trou de la dette publique.

Pour la plupart des économies mondiales, la situation de la dette publique qui était propice en 2005 et 2006 et acceptable en 2008 et 2009 est devenue alarmante en 2010. À tel point qu’elle a été le sujet principal du sommet du G20 à Toronto en 2010. À ce moment-là, les pays membres du sommet se sont mis d’accord pour que, à partir de 2011, il devienne nécessaire de prendre des mesures pour réduire les déficits budgétaires, l’objectif étant de réduire de deux fois le déficit budgétaire pour 2013. Il a été aussi décidé que, pour 2016, le montant de la dette publique soit stabilisé.

Aujourd’hui, il devient clair que cet objectif n’était pas réalisable pour tout le monde. Le journal The Economist soutient un projet très intéressant, intitulé L’Horloge mondiale de la dette publique :http://www.economist.com/content/global_debt_clock.

Le premier chiffre sur la page web est le montant actuel de la dette publique. Pendant le temps que nous avons mis pour écrire ce paragraphe, la dette publique a augmenté de 16 millions de dollars américains pour atteindre 41 856 219 878 216 dollars (plus de 31 billions d’euros). En toutes lettres cela donne : 41 billions (!) 856 milliards (!) 219 millions 878 mille 216 dollars ! Non, encore plus maintenant…

Sur ce site il est également possible d’étudier une carte interactive, montrant la dynamique de la dette publique pour chaque État à partir de 2002 jusqu’à nos jours. Si, la dette publique russe constitue 8,2 % du PIB, tout n’est pas aussi joyeux pour les fondateurs de l’Union européenne, les États-Unis, le Japon et le Canada. Ces deux dernières années, le montant de la dette publique de la majorité des pays a dépassé les 80 %. L’Espagne et les États-Unis tiennent encore bon, même si leur dette publique a franchi les 75 % du PIB.

En termes de dette publique en Europe, la Grèce martyre se trouve en tête, même si la situation au Royaume-Uni, en Irlande, en France, en Italie et au Portugal laisse également à désirer. La dette publique du Japon a dépassé aujourd’hui les 241 % du PIB ! Les Japonais n’ont plus d’autres solutions que de mener des guerres de devises et d’affaiblir le yen pour stimuler leur économie. En 2007, leur dette n’était encore « que » de 169 % du PIB.

Les propositions qui se trouvent aujourd’hui à l’ordre du jour supposent que les États commencent à mener une politique fiscale, selon laquelle le niveau critique (mais particulière indésirable) de la dette publique d’un État pourrait passer à 90 % du PIB à long terme. Ce chiffre est considéré comme étant la limite pour permettre de servir la dette publique de manière efficace aux paramètres actuels des emprunts et de libérer en même temps des fonds nécessaires pour régler des problèmes intérieurs de l’État.

Toutefois, cela ne veut pas dire que ce niveau soit nécessaire pour sortir de la dépression. D’autant plus si l’on prend en compte d’autres facteurs négatifs qui devraient être discutés lors du sommet du G20 et qui sont tout d’abord liés aux échecs des guerres de devises. Les représentants de l’UE, qui fait partie du G20 comme d’autres États européens éminents, vont exiger des mesures considérablement plus radicales. L’Union européenne a l’intention de fixer le plafond de la dette publique à 60 % du PIB. En prenant en compte son montant actuel et les emprunts prévus, les pays de l’UE devraient faire face à une situation compliquée : une augmentation des taxes et une diminution du nombre de programmes sociaux. C’est-à-dire que « la variante française » devrait être réalisée également dans d’autres États, dont une grande partie des habitants vivent grâce aux allocations.

Cependant, un travail sur la dette publique est absolument nécessaire. C’est pour cette raison que la Russie a proposé de soulever cette question avant 2016, considéré comme le point de repère par les accords de 2010. Aujourd’hui, la situation dans le monde est en constante évolution.

La faillite presque imminente de la Grèce et de la Chypre est un premier signal d’alarme. Et le fait que la Russie y a répondu montre qu’elle est un acteur responsable sur la scène mondiale.
Rédaction en ligne, Kirill Savitsky

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